Sur une roue de charrette
Avec ses mots *…
De / à
Maryline Bizeul
Parfois
des goélands se posent sur les croix
dans
le pays du temps qui se perd.
Ils
font émerger des terres du néant
l’accès
aux univers
où
une magie cherche à se dire.
Comme
les roseaux, j’ai appris à me taire.
Traquer
les mots pour nourrir sa faim
sinon
on prend goût à sa chute
enlisé
dans l’absence
à
signer le silence.
Les
oiseaux ont peur, la nuit,
de
la chute des pierres.
* Bribes de
‘’Domaine’’ de Maryline Bizeul
remises en (dés)ordre…
Osez Maryline !
********
…écrit sur
l’eau
à Cathy Garcia
Au diapason d’un
arbre
une fleur déplore
sa fin.
Lente verse de pétales,
oiseaux spirales.
Pesanteur au
ralenti.
Un pacte au sol !
Les pierres
en souffrent.
Leurs cris
plaident cette vie
chambre vive,
attentive
qui s’esquive du
silence.
Sanctuaires
sédentaires,
de lents insectes,
avides et secs
font taire
un vent sectaire.
Quelques nuages
larmoient.
dans l’œil
narquois
du Gudenstrup
Lors l’air
thuriféraire
s’encense de
poussière humide.
Ouroboros géant,
la Lune siffle en
compliment
un air
troublant…
… écrit sur
l’eau.
********
Art_scellement.
Dans un haïku
bien tempéré
l’excentrique
Ikkyu
miracule les yeux
étonnés
d’un certain
nommé
Gô-ghin.
Christ vert ?
jaune ?
Arbres rouges ?
Vahinés ?
Cloisonnés noirs ?
Qu’importe !
Fi des directions,
(pour)suivre sa
voie.
Embrasser la simplicité
du sanglot liquide de la vie sur
‘’les tréteaux de la mort’’ *
où…
…des fleurs
tombent.
Les pierres en
souffrent
* d’après
x, références égarées.
********
421, quel dé lire ?
Amères de leurs
quêtes vaines
au divin divan
d’aventure
des vents verdâtres
et gris
les réalités
surréelles secrètes
pendulent et
mutent
en oiseaux
spirales nomades sédentaires
des constellations
pures
Plus de pain de
peines
Plus de pluies
aigres
Finie la liberté
magnétique des solitudes
laissée à
pourrir dans mon crâne
aux paupières
closes
violettes et
translucides
Finis l’ère
tombale,
le quotidien du
doute
quand aux lents
cadrans
le froid naît aux
jambes.
Finis les fruits véreux
de la chambre
mortuaire
de
l’intolérable intolérance.
Finis les sans ciel de l’Un faux
Coquecigrue
d’âme !
********
…quand passe l’oiseau blanc
Dans le vent
perforant la protection du silence,
glisse le haut
message des femmes-forêts et des sources,
plainte inarticulée de branches sèches
au crépuscule gémissant
à l’épicentre
des rochers nus.
Vapeurs
légères
condensées…
…
en rêve concassé.
Lumière
insoluble.
Gravitation frénétique.
A mains nues
mettre en lambeaux
le bronze de l’huis clos des étoiles
enceinte du vide
gouffre bleu
matrice de ténèbres
horizon
d’après l’horizon…
Fin de la face cachée.
Retour
au fond du présent…
…quand passe l’oiseau blanc sur une roue de charrette.
********
Concert de rocs
à Bruno Toméra
Les entrailles
d’eau, d’iode et de sel
des montres molles
de l’écume des jours
sourdent en
grimaces lasses
à l’odeur de brumes océaniques
Semence des étreintes
aux mèches liquides
la vérité se meurt
dans le creux
touffu de l’ombre
où soufflent en bleu des pierres
balayées d’ondées.
Commérage
universel
Dialectique solaire
Remuements insensés des lèvres
Concert de rocs…
… les musiques
que j’aime sont mortes !
J’ai pris les étoiles dans ma bouche
********