Journal infime…
Pureté du refus total.
Sagesse universelle du quotidien.
Retour à la démence et à la nuit.
Filage d’étrange
pour tissages de rêves
sans parole.
Tissage de nuit
du long fil étrange
des Temps Rêvés.
Filage étrange
du lent rouet des heures
aux longs jours d’ennui.
Bruit du silence,
noirs éclairs de ténèbre.
Laisser filer. Tout !
Fenêtre de nos yeux.
Fièvre rapicolante des pupilles
confuses d’opacité dont se frappe la nuit.
Plonger toujours plus
nonobstant l’obstacle
obstiné, obsolète, obsédant,
d’obséquieuses et obscènes obsèques
*****
Vents nourriciers du rêve
à l’heure où le soleil des certitudes
se suicide au cœur rageur des horizons oranges
clos du sceau étrange des idéogrammes du ciel
aux sombres espaces d’aborigine perdus au bout des eaux
platines
là où la terre, incertaine, s’énerve de n’avoir rien à
faire,
plus rien…
*****
Tout ce temps dépendant
cependant dépensé à panser
la panse passive de mes pensées pensives.
*****
Je rêve de voir ton sexe
avant que ne sonne sexte
dans un nouveau contexte
où tout serait prétexte
à le laisser inonder mon visage
des flots orgasmiques d’une lubricité ingénue,
que l’on craignait à jamais disparue
aux origines d’un retour d’âge.
*****
Le leurre des heures logées dans l’horloge
au cadran étoilé diffracte les étoiles,
ces perles aluines à tes paupières,
lourdes de secrets secrétés en braille
de brillants lichens et d’algues gélives agrippés
au silence de sel et de titane des Portes de la Vie,
seules dissipatrices des dissonances dissuasives
et des frissons frileux des frictions frénétiques.
Tignasse onctueuse de tes senteurs fertiles
aux vagues fripées de nos corps fusionnés
dans une dissolution dissolue, diluvienne.
Danse immobile des ambres sombres aux jeux d’ombres
des distillats de cire chaude fluant aux falaises de pulpes
de ta faille défaillant du souffle de mes soupirs affaiblis
par le suintement résineux de mes humeurs subtiles
happé à l’abée de l’unique moulin de toutes mes prières.
Altérité altière de l’alute soyeuse
-jamais mouillée à l’haleine d’alun-
cise au revers mousseux du non dit de Vénus,
savoureuse prémisse annonciatrice ravie
de la ravine de silex exténuée d’exsuder la lave
incandescente
de nos sexes lovés convolant
d’envolée confuse en quête inquiète, éperdues,
de l’exultation à l’exutoire hyalin d’un plaisir
extatique.
Faire à plaire l’austère et lunaire mystère
du rude et rugueux rut aux fureurs runiques
des rumeurs absinthiques de nos ruées rythmiques
Et faire taire enfin l’amère et sectaire rosaire
du prude et ruineux rictus aux ardeurs rupines
des sarcasmes satyriasiques des admoniteurs cathartiques.
*****
Dénuder le silence des mots que je tremble…
Un miroir constellé de nos joutes charnelles
et de leurs lents fredons si souvent complaints
quand le plaisir proche allait enfin se partager…
Un air encensé des effluences insensées
de nos sueurs si souvent emperlées à tes seins indolents…
Un drap empesé des fruits de la passion
d’une libation sensuelle si souvent épanchée…
Est-ce là tout ce qui reste de ces amours vécus
aux jours d’incertitudes à jamais envolés ?
Erosion arénicale des mots impliés…
S’enfuir, s’enfouir, empreint d’emprunts
aux embruns de brumes lacrymogènes.
Souvenirs crématoires.
Café noir et nuits blanches.
Acide du temps.