I can’t get dreams
Le Temps Retourné
Signes sigillaires
aux
carapaces des cryptodires.
Tout se fixe dans l’attente
d’une
fusion d’argile rouge.
Méduses de flammes
sous un ciel aveugle.
Fosses turbides
des
turpitudes
d’une
eau vernaculaire
aux multicolores gluances d’atolls madréporiques.
Transparence du bleu noir des Origines Intimité
cosmique
Ondes
d’énergie souples
Champ
d’attraction
Mouvement circulaire
Mouvement
monotone
Gravitation
désintégrée
Incandescente torpeur.
Silence de bronze
Senteur
nostalgique d’infini.
Rêve aérien
épuré
Attendre
assis que se lèvent les nuages d’oubli
Sur le Versant de l’Oubli
Connivence des voix
Connivence
des mains
Connivence
des corps
Chagrin
voluptueux d’images
dans la cave des yeux
Cruelle bienveillance du temps
fuite oubli
inhumaine
à force de pureté
Entre Rester et Partir
Esprit de résonance rythmique
Vide gravide des souffles vitaux
Brumes
de rêves
vent bleu
bleu sans fond
fond de rêves
rêves de nuages
nuages
écharpes d’infini
les capturer
Dissoudre
les choses dans leurs noms
Migrations du désir
va-et-vient indécis formes
remplacées
douleur déplacée
limbes de pénombre
vertige
errance mirage blanc
Rire fêlé de folie
Mentir la liberté
Nuit nue
la raconter
Encre en filet noir lézardé
Connaissance infuse
Ravin humide
Oeil
pendu comme plomb au fil des doigts du doute
Limite du mythe
renversement
charogne de dieu
Errance
sous un ciel aveugle
cendres
d’absence
buées du souvenir
nuages d’oubli
Enfin.
Les Edifices Intérieurs
Jour vert
d’un intemporel temporaire
sur
le boulevard des rêves brisés
Ressort
cassé des élans
Rétroversion phallique
dans l’haleine des ans
Désagrégation
Vomissures
Horizon dans les yeux
Yeux à siccité par les syllabes de lumière
Lumière où ce visage est inscrit
Déshabiller le silence
aux tentacules de pierre et de sel
Lumière
de lune tamisée par les neiges de solitude
Nuit niée
nuit effacée nuit dissipée
translocation transitive du rêve
travesti
fragmenté
Instants hypnagogiques
Don’t believe the Truth
Des dessins tristes sur le visage
Odeur confuse de moisi bien à l’abri
dans la tristesse
lumière épouvantable d’un vacarme
aveuglant
tumulte en jaillissement d’étincelle
vertige de la lumière
Vite, s’intéresser au temps
pour s’y perdre
et orpailler l’espace du néant
Entrer dans une eau de pierre
océan
des os errants poudroyants
sérénité
minérale
éternité
optimale
A la main, une poignée de vent à l’odeur de métal corrodé
Vent violeur de fleurs
Au cœur d’une flaque
un soleil acide
Assis au bord du monde
Ecartelé
entre deux néants
sensations fugitives des choses secrètes
Entrer dans l’eau de pierre de rêves nébuleux
pleins
de vents orfèvres
fins ciseleurs de vagues
Plonger dans l’incandescence du soleil
pour
y pyrolyser la noire cire
des Noires Soeurs hautaines
Dans le labyrinthe du temps
les mots perdent leurs lettres
peuplées des vestiges des chemins prophétiques.
Le long des rivages de l’absurde battus
par les flots,
jaillie
des distorsions du temps
la fumée silencieuse d’une obscure confusion
Aux premières gouttes de l’orage
odeur
sensuelle de la terre
tendue dès demain d’un dais de dédain compulsif
Musique recomposée des mots endormis
chants
profonds du lointain
aux bords effilochés d’oripeaux rigides
Obscure magie tellurique
des
mondes imaginaires
racines des nuages
Monotonie immobile
Obscure
magie des temps antéphialtiques
Les
mots dorment dans la fosse écliptique des mondes imaginaires
mondes où le dessin est expérience de vie
mondes où le dessein est expérience du
vide
mondes où le destin est expérience de
mort
Ma(s)tur(b)ation
majestueuse
Musique des choses secrètes
Les
pulsations rythmiques du chant vagal
de statues englouties depuis des millénaires
battent à mes tempes fiévreuses
Les
ceintures de lumière aux senteurs solarisées
dansent devant mes yeux leurs transes sporadiques
face à l’intra vérisme viscérale des astres hédonistes
***