l’Epieur
de Lune
/ les Pilleurs de Lune
Itinerrance
A l’heure où les noms perdent leurs visages,
face à la fenêtre qui se ferme puis s’efface
arrive l’instant où je deviens otage du désert.
Alors je dois aller dans la réserve des mots
chercher celui qui manque
et le toucher des yeux
à seule fin de retrouver
son étrange pâleur
ou son inhabituelle saveur
dans les bandes d’éternité
de mes falaises intérieures.
Itinerrance
aux rivages féminins
dans l’essaim de signes
incrusté de pierres bleues
jusqu’à m’inoculer les musiques bizarres
des râles d’expiation lente…
J’entre dans l’intimité de la lune
et de la surface de l’eau,
la clarté éclate dans une odeur de ruts exaucés.
Je m’éteins dans le vide aux ombres de vœux tièdes
allant de souvenirs en avenir diffracté.
Là les arbres chanteurs disent le temps
d’une manière inégale mais vraie.
Rythmes du rite
au tranchant des cristaux des Salines
noire brûlure du silence et de l’immensité.
***
dans
un déchaînement de sueur
et
d’étreintes tremblées
le
vent lève le voile sur vos nudités pâles
dans
la calligraphie des vagues du silence
de
l’après.
aux
draps souillés du temps
lors
de leçons obliques
coulées
de Lune à l’autre.
vous
rompez le silence
dans
un doux poudroiement de bruits subtils
au
goût des parfums chauds
de
vos salives intimes.
***
Frag(iles
mo)Ments d’Eros
Née nue, phare du désir
aux écueils des fleurs du mâle,
lys de Lune lisse,
calice en lisse
où glisse le poteau rose
aux jeux où l’un pique*
et l’hôte
recueille.
Raie plis queue
aux séismes des corps accord
en con_fusion
sentie mentale
*Think in the Tibet !
mars 2008