Délires
à dé_lire
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Délire
de l’ère li(b)re à dé_lire à l’air li(b)re
…
Oui, bien sûr, nous pouvons visiter le jardin…
Voyez
la poterie sur la table en lave.
Comme
elle est bien tournée,
comme
son émaillage est
harmonieux…
judicieux…
fin…
léger…
???
Vous
ne l’apercevez pas, ne la percevez pas !
Normal,
c’est du grand art, ce potier est vraiment fantastique.
Regardez
mieux, car la matière s’est sublimée,
envolée,
comme dissoute dans l’air.
Il
ne reste à la place que la mémoire de sa forme
dans
les molécules d’oxygène et d’azote ambiants.
Fermez
les yeux pour voir.
Allez-y,
humez, sentez, débusquez, traquez
de
toutes vos papilles olfactives.
Insistez.
Voilà,
vous vous surprenez à saliver à cette pièce unique
dont
les couleurs crissent déjà à l’ivoire de vos dents.
Bien,
maintenant
goûtez
ce jaspé vert et bleu à sa juste valeur
et
ce micro bullage blanc, gris et noir au bord,
du
plus bel effet. Non ?
Et
la forme, ça y est, vous l’avez bien en bouche ?
Appréciez-en
toute la rondeur,
ce
galbe de fruit mûr, cette étrange souplesse,
ce
vrai moelleux,
hum !
succulent !!
Un
peu acide ? Oui, peut-être, je vous l’accorde.
Question
de terroir !!!
Mais
revenons-en au nez voulez-vous ?
Et
gardez les yeux fermés, hein ! Bien.
Allez,
inspirez un grand coup, à pleins poumons…
Alors ?
Surpris !
Vous
m’en voyez ravi !!
Vous
venez de pénétrer le secret !!!
Si,
si, je vous l’assure.
Les
senteurs
de
toutes les fleurs d’alentours sont en vous.
Quel
arc-en-ciel de parfums n’est-ce pas ?
Et
que du bio. Ecoutez les vous le traduire :
nigelle,
coquelicot,
chélidoine,
silène,
mauve, trèfle, géranium,
baguenaudier,
luzerne, sainfoin, vicia, ronce, aubépine,
salicaire,
chardon, carotte, plantain, sureau, centaurée, marguerite,
séneçon,
pissenlit, laiteron, campanule, primevère,
pervenche,
liseron, vipérine, digitale,
sauge
des prés, lamier blanc
euphorbe,
fougère,
avoine,
paturin,
chiendent
…
Hum !
Une
merveille d’harmonie !
Une
vraie symphonie de fragrances!
Qu’en
pensez-vous ?
Ah !
vous avez perçu une note de laurier sauce …
Oui…
je vous prie d’excuser… le mauvais goût des voisins.
Désolé !
D’invétérés terrineurs… Oui ,tous les deux…
C’est
très fâcheux, oui. Une vraie pollution dites-vous… Bien sûr !
Enfin,
quel bouquet garni a été composé ici, pour nous, n’est-ce pas ?
Une
splendide partition due au seul hasard de l’évolution
et
mise par les muses à la disposition de notre plaisir
dans
cette merveilleuse
poterie.
…
Vous
avez ressenti ?
Il
suffisait bien de fermer les yeux pour voir.
…
Oui.
Au revoir, merci de votre visite…
C’est
ça oui, au plaisir.
Oui,
à bientôt.
Au
revoir
r’voir
voir
…
!
***
Délit !
Ris Homme très mince avec
CdeuxHcinqO_H
alias
CHtrois CHdeux O_H
Oh !
la va_O_H. Meuh !
P’-êt’e
q’vous n’imaginez pas c’qui s’cache derrière ces mots.
Mais
tout, bordel, absolument tout s’cache y si_oux là
et
m’aime partouz’ ailleurs, surtout z’ailleurs, là où y’a plus ri’n
qu’… ça !
Si
au lieu e’d’brêler les chiff’es en lett’es avec ma g’osse fils_elle
j’vous
les z’avais laissés dans leurs z’états d’nature
l’Terr’entière
–
enfin celle d’ceux qu’ont/con un p’tit fond d’chimie tou_t’fond’eux
–
aurai-têté
à mêm’ e’d’comprend’e c’que j’dis.
M’suivez ?
Pas
vrai ment ? yes’weet !
ze
L’ail, Eve-rit_ouère ze L’ail !
va(s)te
s’Trou
ze
L’ail, yes, ex_cep’te ins_aïe_de my botte hole
ex_cep’te
ins_aïe_de hall ze bottes hol’se in ze oueurl’de
C’te
mot_l’écule est La clé de tous les ailleurs
le
sait-z’âme de laisse_pris libre
dur
Eve Eve_est_liée
le
chamane_hic secret
hic,
burp, hic,
houlà_là_l’col
est-il_hic
(c)ou_ette
à (g)nole
un
vers ça va,
divers,
b’jour les des gars
Ah !
cons sommés :
à
consommer avec maux des rations / avec mots des rations / avec mode et ration
ou
avec Maude éra(dica)tion !
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Pétro_délire
[hy]po[t]_ét[h]ique
Perché
au sommet du vertige
un
druide zen,
vu
de mes yeux vu
donnant
le sein serein
aux
saurins du néant,
vit
l’issue du mal, dont on voyait mal l’issue.
Selon
lui, lune_hic solutio_n_unc était
dans
l’ existement de nuages de pierre ponce
fruits
de l’abrasion de la braise des étoiles.
Ces
nuées aux couleurs d’ailleurs
jetées
au vent de dits railleurs
(
ces nés galets travailleurs )
transformeraient
la
poésie des transports amoureux
en
poétique moyen de transports collectifs
sans
consommation d’énergie !
Cette
solution
ô
combien belle et limpide
fut
sitôt dite enterrée… après audit,
sous
des tonnes de com(pro)missions
de
réflexions décrétées
par
les tortilleurs de c(o)ul(pe)s_habilité(e)s
des
ins(is)tances
rétro-néo libérales avancées
à
l’inavoué motif cupide
et laid
qu’un
transport poétique
ne
pouvant
faire titre…
en
bourse…
Hon
devait le
faire taire,
à
juste titre (sic).
Pour
une fois, c’est ainsi que ce qui ne fut jamais dit fut fait.
La
machine à broyer l’info excella à n’en rien ébruiter,
Le
transport poétique n’eut plus droit de citer.
Il
en est toujours ainsi ce jourd’hui !
Poètes
de tous les pays… (aïe)
unissez
votre énergie
renouvelable !
(ouf !)
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